MONTRÉAL (JTA) – Les 380 000 Juifs du Canada étaient la minorité religieuse la plus ciblée pour les crimes haineux signalés à la police en 2021, a rapporté mardi le gardien des chiffres officiels du pays.
Selon Statistique Canada, la communauté juive, qui représente environ 1 % de la population, a été victime de 14 % des crimes haineux signalés. Les Juifs ont vu une augmentation de 47% des crimes de haine signalés par rapport à 2020, selon le bureau.
« Nous sommes profondément préoccupés par le fait que les incidents de crimes haineux ont encore augmenté au Canada en 2021 », a déclaré Shimon Koffler Fogel, chef du Centre pour les affaires israéliennes et juives. « Cette tendance inquiétante prouve clairement la nécessité de mesures plus proactives pour arrêter la haine croissante ciblant divers Canadiens en raison de leur identité.
Seuls les Canadiens noirs, qui représentent environ 3,5 % de la population du pays, ont déclaré plus de crimes haineux. Dans l’ensemble, 1,3 Juif canadien sur 1 000 a déclaré avoir été victime d’un crime haineux en 2021.
«Statistiquement, les Juifs canadiens étaient plus de 10 fois plus susceptibles que toute autre minorité religieuse canadienne de déclarer avoir été la cible de crimes haineux», a déclaré Fogel. « C’est alarmant. »
Le décompte officiel du Canada a montré la même tendance que les décomptes d’incidents antisémites dans d’autres pays l’année dernière. Les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni ont tous signalé une augmentation des incidents d’antisémitisme, tandis que l’Anti-Defamation League, une organisation à but non lucratif aux États-Unis, a déclaré avoir enregistré plus d’incidents antisémites l’année dernière qu’à tout autre moment depuis qu’elle a commencé à suivre les incidents en 1979.
Statistique Canada a mis en garde dans son rapport sur la criminalité que « les fluctuations du nombre d’incidents signalés peuvent être attribuables à un véritable changement dans le volume des crimes haineux, mais elles peuvent également refléter des changements dans le signalement par le public en raison d’une sensibilisation communautaire accrue par la police ou d’une sensibilité après des événements très médiatisés.
Cet article a été initialement publié sur JTA.org.
