Les jeunes Israéliens choisissent de ne pas retourner au travail, du moins pas au rythme prévu, alors même que la pandémie de coronavirus diminue et que l’économie se remet progressivement sur les rails, a déclaré dimanche le Bureau des services de l’emploi du pays.
En mars, le secteur de l’hôtellerie, y compris les restaurants et les hôtels, ainsi que les loisirs et le commerce, qui emploient en grande partie des jeunes jusqu’à l’âge de 34 ans, a été autorisé à rouvrir presque complètement, a indiqué l’agence dans un communiqué.
Malgré cela, le niveau de jeunes demandeurs d’emploi est resté statique à son niveau de février, lorsque des restrictions plus importantes étaient encore en place, à 47,4% du nombre total de personnes à la recherche d’un emploi, selon les données.
La pandémie, qui a provoqué des distanciations sociales et des confinements, a entraîné une forte augmentation du nombre de jeunes mis à pied. Les personnes âgées de moins de 34 ans représentaient environ la moitié de tous les demandeurs d’emploi qui se sont inscrits au service de l’emploi. Les secteurs du commerce, des loisirs et de l’hôtellerie ont été les plus touchés par les fermetures, et ils sont principalement occupés par de jeunes travailleurs.
Les allocations de chômage que ces travailleurs reçoivent sont similaires aux salaires qu’ils gagnaient pendant leur emploi, a indiqué le bureau. Ces allocations ayant été prolongées jusqu’à fin juin, les jeunes travailleurs ne semblent pas pressés de retrouver leur emploi.
La prolongation des allocations de chômage jusqu’à fin juin les a transformées de « filet de sécurité », évitant à des centaines de milliers de demandeurs d’emploi et d’employeurs de s’effondrer, en une « barrière » qui empêche les travailleurs de retrouver un emploi, Rami Garor, le chef de Bureau du service de l’emploi d’Israël, a déclaré dans un communiqué.
Pour encourager le retour à l’emploi des jeunes et des autres bas salaires, les allocations de chômage à partir de juillet devraient être allouées de manière plus courte et plus différenciée, selon l’âge et l’état civil, à des taux mensuels dégressifs, a indiqué le bureau dans le communiqué. . Les paiements devraient être conditionnés aux efforts actifs de recherche d’emploi et à la participation à des cours de formation professionnelle, a indiqué le service.
Parce que ces jeunes travailleurs ne sont pas retournés au travail, le nombre d’emplois ouverts dans les secteurs dans lesquels ils travaillent généralement a augmenté au cours des derniers mois : de décembre à mars, la demande de personnel de cuisine a bondi de 36 %, selon les données ; pour les serveurs et barmans a bondi de 208 % et pour les cuisiniers de 218 %.
