Rejetant une action en diffamation, la plus haute juridiction hongroise a estimé qu’un cofondateur du parti au pouvoir avait fait des déclarations antisémites.
Dans l’arrêt du 26 juin, la Kúria, la plus haute instance judiciaire de Hongrie, a rejeté une plainte en diffamation intentée par Zsolt Bayer, chroniqueur et l’un des cofondateurs du parti au pouvoir de centre-droit Fidesz.
Bayer a poursuivi la station de radio Klubrádió et Peter Feldmajer, l’ancien président du Mazsihisz, l’organisation faîtière juive hongroise, à la suite de la diffusion d’une interview dans laquelle Feldmajer a déclaré que Bayer avait tenu des propos antisémites.
En 2011, Bayer a publié un article dans le journal Magyar Hírlap, dénonçant ce qu’il a décrit comme une influence étrangère en Hongrie. Il a qualifié ces personnes d ‘«excréments humains nommés quelque chose comme Cohen».
La haute cour a déclaré que le langage était « par logique » antisémite et offensant. Bayer faisait appel d’une décision antérieure contre son procès.
Plus récemment, Bayer a écrit dans l’édition du 5 janvier de Magyar Hirlap que les Roms « ne conviennent pas pour être parmi les gens. La plupart sont des animaux et se comportent comme des animaux. Ils ne doivent pas être tolérés ou compris, mais éliminés. Les animaux ne devraient pas exister. En aucun cas. »
Au milieu des appels exhortant le Fidesz à prendre ses distances avec Bayer, la porte-parole du parti, Gabriella Selmeczi, a déclaré lors d’une conférence de presse le 8 janvier que le parti ne prendrait pas position sur la base d’un article d’opinion.
Le Fidesz a condamné le parti d’opposition ultranationaliste Jobbik pour son antisémitisme, mais des dirigeants juifs et des responsables américains ont déclaré que le rejet du phénomène par le parti et ses dirigeants n’a pas été assez énergique.
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