Le chef d’Al-Qaïda tué lors d’une frappe de drone de la CIA ce week-end est l’auteur d’une étude de 1998 affirmant que les Juifs contrôlaient les États-Unis, un traité qui a attiré l’attention d’Oussama ben Laden et l’a amené à se concentrer davantage sur les cibles américaines.
Les experts du terrorisme décrivent Ayman al-Zawahri, 71 ans – qui a dirigé al-Qaïda après l’assassinat de Ben Laden en 2011 – comme le cerveau de l’organisation. Avant de s’associer à al-Qaïda, al-Zawahri dirigeait ses propres groupes militants, dont le Front islamique mondial pour le djihad contre les juifs et les croisés, une coalition qui encourageait les musulmans à assassiner « les Américains et leurs alliés ». Il a plaidé pour des tactiques particulièrement violentes, y compris les attentats-suicides, et a soutenu que pour la cause, le meurtre de civils innocents était justifié.
« C’était une philosophie qui visait à encourager le meurtre et la haine. Et il l’a fait », a déclaré le Dr Tawfik Hamid, médecin et ancien fondamentaliste qui dénonce désormais l’extrémisme islamique.
Selon ses écrits, al-Zawahri, né en Égypte, était motivé par la défaite d’Israël contre ses voisins arabes en 1967. Son étude, a déclaré Hamid, a contribué à répandre l’idée que les musulmans devraient craindre les juifs et les considérer comme le « plus grand adversaire » des musulmans.
En novembre 2001, deux mois après les attentats du 11 septembre, al-Zawahri est passé à la télévision et a dit « notre jihad, avec l’aide d’Allah, continuera jusqu’à ce que nous libérions nos lieux saints de l’agression juive américaine en Palestine et dans le reste du monde arabe. »
