Adopté par les juifs orthodoxes en Amérique, WhatsApp submergé par les nazis en Allemagne

Aux États-Unis, le service de messagerie WhatsApp est une bouée de sauvetage pour les ultra-orthodoxes ; le seul outil de médias sociaux largement utilisé dans la communauté.

Mais en Allemagne, selon un nouveau rapport de BuzzFeed News, l’application appartenant à Facebook est utilisée par des extrémistes d’extrême droite pour partager la propagande nazie.

Dans un article publié jeudi, BuzzFeed a rapporté que des Allemands d’extrême droite utilisent une fonction de WhatsApp qui leur permet de créer des soi-disant « autocollants » pour partager des symboles nazis et de la propagande anti-juive dans des groupes WhatsApp privés.

« Dès que WhatsApp a rendu possible la création et l’utilisation d’autocollants, les extrémistes de droite inondent leurs discussions de groupe de symboles nazis », a déclaré l’automne dernier un groupe de défense allemand appelé le Forum juif pour la démocratie et contre l’antisémitisme, selon BuzzFeed.

WhatsApp a déclaré à BuzzFeed qu’il ne pouvait pas surveiller les messages privés, mais a encouragé les utilisateurs à signaler les contenus antisémites.

Dans une déclaration au Forward, un porte-parole de WhatsApp a déclaré : « Nous condamnons cette haine dans les termes les plus forts. En tant que service de messagerie, nous n’avons pas accès aux messages privés que les gens partagent et nous ne fournissons pas non plus de fonction de recherche dans WhatsApp pour trouver des groupes. Nous avons également simplifié la possibilité pour les utilisateurs de signaler un problème à WhatsApp afin de garantir la sécurité de notre plate-forme. »

WhatsApp compte plus de 1,5 milliard d’utilisateurs dans le monde. The Forward a rendu compte pour la première fois en 2014 de sa popularité inattendue dans la communauté ultra-orthodoxe, où les chefs religieux découragent l’utilisation d’Internet et des médias sociaux.

Mise à jour, 11h55 : Cette histoire a été mise à jour pour inclure une déclaration de WhatsApp.

Contactez Josh Nathan-Kazis au [email protected] ou sur Twitter, @joshnathankazis

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