Mère de lumière 1997 Editorial TAG
POB 14481 Tel Aviv 61144
58 pages, sans ISBN
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L’éternel vagabond 2000 Ayuntamiento de Leon, collección Aljama, 117 pages, ISBN 84-87490-76-X
POB 14481 Tel Aviv 61144
58 pages, sans ISBN
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L’éternel vagabond 2000 Ayuntamiento de Leon, collección Aljama, 117 pages, ISBN 84-87490-76-X
Il est agréable de consacrer une page à cette poétesse israélienne d’origine salonicienne1 qui a publié de nombreux ouvrages, participé à de nombreuses rencontres de poètes à travers le monde, recueilli des Grands Prix de Littérature au Mexique, en Espagne, en Israël, et par ailleurs mené des travaux sur la Presse juive à Salonique etc. Née et éduquée en Israël, Margalit s’est d’abord fait connaître par des recueils de poèmes en hébreu puis a entrepris d’écrire dans la langue de ses parents, de ses aïeux. Ce qu’elle écrit ne ressemble à rien de ce qu’on connaît. Margalit semble se tenir à l’écart des modes bien que, à l’égal d’autres poètes de notre culture, sa nostalgie de l’Espagne-mère réapparaisse fréquemment dans ses écrits. Sa poésie est pourtant plus existentielle que narrative. Margalit entretient donc une relation affective avec l’Espagne, avec la province de Leon en particulier, qui l’a conduite à écrire le judéo-espagnol selon une graphie “ré-hispanisée” qui lui est assez personnelle. Les poèmes que nous reprenons dans les deux recueils venant de nous parvenir illustrent ce fait. L’auteure, connaissant le Mexique et peut-être même l’Argentine doit bien avoir remarqué que, dans ces pays hispanophones, notre langue s’est peu à peu “dissoute” (surtout dans le premier pays cité), dans la langue ambiante, ce qui est dangereux ! Pas pour le présentateur du premier livre2 qui n’envisage nullement ce point de vue… Jean Carasso | La memoria Una mano de hesito espando a la memoria atando en ella siete caballos feridos saltando entre luz i tiniebla. El tiempo es una luenga cortada enfrente de mí se debate y desparece. La memoria se espande, deviene velas palpando yo me encolgo en ellas entregándome a la dericción del coriente foturo Súpito las lineas del aver se vaciaron del oxigeno. Mi puerpo viene acudir, va tejendo una reja por mantener a la memoria en el momento de la caída. Despertar el selencio ¡Hay que despertar el selencio ! Me quedi selenciosa ¡Hay que abajar al sótano y de subir desnuda ! ¡Me dije sin duvda ! ¡Hay que combatir con mis ojos, con mi nariz y con mi frente ! ¡Me grití con furia! | Me pregunto Me pregunto si só mujer nacida en el siglo de la muselina, me pregunto si só mujer enflamada de la Andalucía. Hay veces que só mujer que traye la destrucción al destino con un amor dulce, espinoso, desesperado. Hay veces que só niña chica arasgando súpito todas las mascas. Recodro En las camaretas se enceraron los recodros las voces amudecidas van gritando… Lo pasado se espande como velas en mis ojos. Una mano ciega va apalpando y amostrando… Et un beau poème d'amour pour clore cette page offerte à Margalit Matitiahu... Diálogo En una isla asolada que flota en lo vacío desconectada del tiempo. Allí plantimos muestro amor, creció de muvimientos, nació de la respiración… “Sos fuego sin fin” me decías “Aciendes en mí los cielos”. “Tu infinito esta hundido en mi” te decia “Despertas una dulce tempesta”. |