Pour n’être pas rédigé en lingua muestra, le poème qui suit n’est pas si loin de nos réalités historiques… et quelle surprise de lire un Lionel Lévy talentueux dans un domaine où on ne l’attendait pas : le sonnet classique et rigoureux ! Nous proposons en vis à vis une interprétation en lingua muestra par un collectif anonyme…
Tolède Ombres d'infants ou de duègnes Fuyant au long de l'Alcazar, Ocre où se fondent aux remparts Les rocs que les soleils déteignent, Qu'on la rhabille ou la repeigne En couleurs vives mudejar, Sous la voûte, au son du shofar, Chantent les fantômes ou geignent. Cloches, cornes ou muezzin, Chacun y retrouvant ses saints, Génie tragique au cœur d'Espagne, Casa Halevy, le Greco Portraite sans fard ni cadeau L'honneur et l'horreur, sa compagne. Lionel Lévy | Toledo Solombras de infantes o de duenyas Fuyendo al largo de l'Alcazar, Kolor de tyera, onde se mesklan a las murayas Las pyedras ke los soles deskoloran, Ke las vistan de muevo o la boyan Kon kolores bivas mudejar, Debacho de los syelos, al sonido del chofar, Kantan los sedimes, o yoran. Kampanas, kuernas o muezzin, Kada uno topando sus santos, Djenyo trajiko al korason de Espanya, Kaza Halevy, el Greco Afeyta sin boya ni regalo La onor i la desgrasya, su kompanyera. |