On peut consulter ce livre à la bibliothèque de l’A.I.U. 45 rue La Bruyère, 75009 Paris, ou nous le demander.
A la suite de l’article de
Bernard Pierron (dans le numéro précédent, page 6 ) qui, à l’occasion d’un commentaire sur les
souvenirs de Yomtov Yakoël édités en grec à Salonique, évoque brièvement les étapes
de l’anéan-tissement
de la grande communauté juive salonicienne, je crois souhaitable d’informer les lecteurs qu’il existe un document de
référence précis, circonstancié, à la fois terrible et irremplaçable sur l’extermination des Juifs de Grèce, et de
Salonique en particulier, le In memoriam, publié sous la direction de Michaël Molho, écrivain et rabbin de
la communauté juive après la guerre, réédité par la communauté elle-même en 1973 puis en 1988,
augmenté et corrigé par Jos. Nehama. Sur le déroulement de l’horreur d’abord, et sur les faits et gestes des uns et des autres, l’attitude très différente par exemple des Grecs à Athènes et à Salonique, la collaboration jusqu’au bout du Grand Rabbin de Salonique, Zvi Koretz avec les nazis pour le plus grand malheur de la communauté, la solidarité entière et effective du métropolite Joachim de Volos pour sauver les Juifs de sa ville, etc., rien ne vaut l’œuvre pie et exhaustive, rédigée de plus en français, de l’équipe du rabbin Molho. | Les mémoires de Yomtov Yakoël constituent bien sûr un témoignage sur le vif, un journal capital de la tragédie, mais il n’est accessible qu’en grec. La présentation que peuvent en offrir des spécialistes contemporains du judaïsme en Grèce, nécessaire et bienvenue, ne saurait estomper ou occulter le travail exhaustif et à la portée de tout lecteur francophone réalisé dans In memoriam . Une étude comprenant des dizaines de documents photographiques sur les tombes et le cimetière juif de Salonique, dont M. Molho fut un spécialiste, complète le texte du volume. lettre d’ Elie Carasso |