Jacqueline Baldran et Claude Bochurberg dans le livre qu’ils viennent d’éditer : David Rapoport. “La mère et l’enfant” 36 rue Amelot1 tentent d’établir, grâce aux archives
disponibles et aux témoignages d’acteurs encore vivants, avec l’aide apportée par les
Klarsfeld, la vraie activité du “36 rue Amelot à Paris 11ème” pendant l’Occupation. | Leur conclusion argumentée est que, sous couverture d’aide à l’enfance - activité bien réelle - et maintien des quatre cantines patronnées, une activité de résistance, création de faux documents d’identité, organisation de filières vers la zone sud et la Suisse, une telle activité fut bien déployée dès l’entrée des Allemands à Paris. C’est un cas typique de résistance des Juifs pour les Juifs, prolongée plus tard sous l’impulsion d’un homme aux convictions et à l’énergie exceptionnelles : David Rapoport, malheureusement arrêté sur dénonciation le 1er juin 1943, déporté et qui ne revint pas. | Le livre raconte l’intelligence de la situation à chaque instant déployée par Rapoport pour entretenir des liens d’efficacité avec l’UGIF, (Union Générale des Israélites de France) créée et coiffée par l’occupant. Alors que c’était obligatoire pour les organisations juives, le centre de la rue Amelot ne fut jamais affilié à l’UGIF, mais resta toujours en contact pour plus d’efficacité, en équilibre acrobatique... La LS |